Roland
Doré, "sculpteur du Roi", de Landerneau est l'auteur d'une cinquantaine
de calvaires bretons, principalement dans le département du Finistère.
Il a édifié celui de Senven-Léhart en 1635. Ce monument comptait à
l'origine 19 statues. Il n'en reste que 12 de nos jours. Il est l'un
des plus remarquables de l'Argoat en raison principalement de
l'expressivité des visages.
La base (mace) est en granit du
pays et la statuaire en kersantite.
La face avant du calvaire
est orientée au couchant.
Les statues :
Tout
en haut,
le Christ en croix ,
entouré du
bon larron
et
du
mauvais larron
(l'homme grimaçant à sa gauche).
En bas, au centre,
une piéta
: la Vierge Marie reçoit sur ses genoux le cadavre de son
fils dont Marie-Salomé soutient la tête tandis que Marie-Magdeleine
apporte l'onguent destiné à l'embaumement.
À gauche,
la Vierge au pied de la Croix .
Près d'elle
un cavalier romain se frotte les yeux
: c'est Longin qui vient de recouvrer la vue.
À droite,
Saint Jean
à l'abondante chevelure. Près de lui, un autre
cavalier romain ,
peut-être le centurion dont parle l'évangile.
La face arrière du calvaire présente, tout en haut,
Saint
Pierre muni de la clé et du livre, symboles d'autorité et de
connaissance. En bas, au centre,
un Christ aux outrages
entouré,
à gauche, de
Saint Yves
en habit d'avocat et de
Saint Louis
portant la main de justice.
(D'après la notice apposée sur le calvaire)